La Ville de Montréal projette de perdre cette année près de 15 millions de dollars de revenus en raison de la baisse du nombre de nombre de contraventions émises par les policiers de Montréal et les agents de stationnement.

Le service des Finances a présenté ce matin au maire et aux élus du comité exécutif le bilan des trois premiers mois de l'année financière 2015 de la Ville. Les fonctionnaires sont toutefois demeurés silencieux sur les causes qui expliqueraient la diminution du nombre de constats.

En 2014, la Ville de Montréal alléguait que la baisse du nombre de constats était le fruit de moyens de pression de la part des policiers de la métropole. Mais dans une décision rendue en avril, la Commission des relations de travail (CRT) a retenu l'hypothèse de la Fraternité des policiers de Montréal voulant que la soudaine baisse s'expliquait plutôt par la multiplication des chantiers routiers en 2014. Plusieurs policiers normalement affectés à la circulation ont été attitrés à d'autres fonctions au cours de la deuxième moitié de 2014, peut-on lire dans le jugement.

La Ville de Montréal s'était adressée à la CRT après avoir constaté une baisse de 32 % du nombre d'amendes imposées depuis juin 2014, y voyant un lien avec le dépôt du projet de loi 3 sur le partage du coût des régimes de retraite.

Ce matin, une fonctionnaire de la Ville a expliqué que 13,5 millions du manque à gagner par rapport au budget anticipé étaient imputables au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et environ 1 million aux agents de stationnement, qui relèvent du SPVM.

La Ville a aussi dépensé 10 millions de plus que prévu pour payer les heures supplémentaires de ses policiers en raison des manifestations du printemps et pour la surveillance des chantiers de construction.