Les deux dernières gares inachevées du train de banlieue de Mascouche n'accueilleront pas d'usagers avant l'été prochain, a confirmé hier l'Agence métropolitaine de transport (AMT), responsable de ce projet de 671 millions qui a déjà pris plus de trois ans de retard.

Le train de banlieue de Mascouche, aussi connu sous le nom de «train de l'Est», a été mis en service en décembre 2014, même si deux gares montréalaises, Pointe-aux-Trembles et Sauvé, sont toujours en construction. Au moment d'inaugurer cette nouvelle ligne, l'AMT prévoyait que le train s'arrêterait aux deux gares manquantes au printemps 2015. Il faudra patienter quelques mois de plus.

Selon une porte-parole de l'AMT, Fanie St-Pierre, «les travaux de construction de la gare Pointe-aux-Trembles se déroulent bien». Son ouverture est prévue «pour l'été 2015», indique Mme St-Pierre, dans un courriel à La Presse.

Le cas de la gare Sauvé est plus compliqué. La construction du mur de soutènement de l'édicule (le bâtiment de la gare) est suspendue depuis 2012, après qu'on eut découvert un collecteur municipal «dont l'importance était mal identifiée» sur les plans originaux du projet. Les plans modifiés du mur de soutènement sont toujours «en cours d'approbation» et les travaux n'ont pas repris. Sans ce mur, l'AMT ne peut pas non plus construire l'édicule de la nouvelle gare.

Mme St-Pierre indique toutefois que «les travaux sont concentrés présentement sur le quai de la gare, de façon à en permettre l'accès à la clientèle pour l'été 2015».

Une réserve de 90 millions

À l'occasion d'une tournée de consultation auprès de sa clientèle, qui commençait lundi à Repentigny, en banlieue nord-est de Montréal, l'AMT a présenté une mise à jour du projet de train de 671 millions, dont les coûts étaient estimés à seulement 300 millions lors de son annonce, au printemps de 2006.

Même s'il est en service depuis décembre, le projet n'est aujourd'hui complété qu'à 94,6%, et est encore pourvu d'une «réserve de risques» de 90 millions, en partie utilisée.

Le ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, affirmait, la semaine dernière, qu'on espérait pouvoir limiter à 60 millions les ponctions nécessaires pour terminer le projet.

Cela porterait les coûts totaux du train de l'Est aux alentours de 730 millions.

Selon l'AMT, «plus de 4700 clients empruntent quotidiennement la ligne Mascouche depuis sa mise en service», le 1er décembre 2014.