Un réseau de véhicules en libre-service (VLS) propulsés exclusivement grâce à l'électricité devrait faire son apparition dès le printemps 2016 dans les rues de Montréal. D'ici cinq ans, ce système devrait compter pas moins de 1000 voitures électriques.

Le maire Denis Coderre a annoncé ce matin vouloir miser sur les VLS pour agir comme levier pour accélérer l'électrification des transports dans la métropole. Si Montréal compte déjà deux réseaux sur son territoire, la Ville réservera d'ici 2020 le droit de se stationner dans les rues aux véhicules électriques.

Comme l'écrivait La Presse ce matin, un appel d'intérêt international sera lancé en juin. Les fournisseurs de VLS seront appelés à transmettre leurs informations et leurs suggestions pour trouver la meilleure façon d'implanter un tel système à Montréal.

Au terme de cette étape, la métropole lancera en octobre un appel de propositions en bonne et due forme afin de trouver une entreprise pour exploiter un tel système. Denis Coderre a dit vouloir faire de Montréal la «capitale de l'électrification des transports en Amérique du Nord», soulignant que l'objectif est de réduire d'ici 2020 de 30% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990.

L'électrification des transports est vue comme un bon moyen d'atteindre cet objectif, 43% des émissions polluantes au Québec provenant des transports. D'ici à ce que le réseau électrique soit complètement implanté, les arrondissements montréalais pourront émettre des vignettes de stationnement aux VLS de tout type. Les compagnies Communauto et Car2Go pourront ainsi continuer leur expansion, elles qui misent pour le moment principalement sur des voitures à essence.

Il n'est pas encore clair pour le moment si les véhicules électriques de toutes les entreprises seront éligibles à des vignettes ou seuls ceux du fournisseur retenu par Montréal au terme de son appel de proposition. «On n'est pas rendus là», a simplement répondu la maire à ce sujet.

En parallèle à l'implantation des VLS électriques, Montréal encouragera le déploiement des bornes de recharge électrique. Stationnement de Montréal, Hydro-Québec et la Commission des services électriques, qui gère les travaux au réseau électrique dans la métropole, feront équipe pour implanter davantage de bornes de recharge. Celles-ci sont peu nombreuses et peu utilisées pour le moment. La multiplication de ces bornes pour permettre l'arrivée du nouveau réseau VLS devrait encourager les Montréalais à opter pour la voiture électrique espère le maire en élargissant l'offre.

Question de donner l'exemple, Denis Coderre a indiqué que les VLS ne seront pas les seuls à être électriques. Le maire a rappelé que la Société de transport de Montréal était à convertir ses autobus à cette énergie. La Ville de Montréal convertira aussi les véhicules utilisés par ses employés à l'électricité.