Le centre-ville de Montréal est le théâtre ce soir de la seconde manifestation nocturne du «printemps 2015». Amorcée peu après 20h, elle a été déclarée illégale par le SPVM environ une heure plus tard.

La deuxième manifestation nocturne du «printemps 2015» a donné lieu à quelques moments d'agitation entre les policiers et les étudiants, mais s'est somme toute déroulée dans un climat pacifique. Le SPVM ne rapporte qu'une seule arrestation et un méfait sur une voiture de police.

Avant qu'ils ne se mettent en branle, le Service de police de la Ville de Montréal a demandé aux quelques milliers de manifestants réunis à la place Émilie-Gamelin de marcher dans le sens de la circulation, sous peine de mettre fin à l'événement. La manifestation a été déclarée illégale - mais tolérée -, puisqu'aucun itinéraire n'a été donné.

Peu après 20h, les étudiants, qui s'opposent aux mesures d'austérité du gouvernement libéral, se sont mis en marche vers l'ouest du centre-ville au rythme de slogans comme «Nous, on n'a rien volé» et «Continuons le combat».

La foule s'est arrêtée temporairement à l'angle des rues Sainte-Catherine et Union. C'est à ce moment qu'une quinzaine d'étudiants ont été impliqués dans une altercation avec des policiers. Le SPVM a utilisé du poivre de Cayenne pour mettre fin à l'affrontement.

La police a ensuite lancé un premier avis de dispersion à la foule. Le groupe tactique d'intervention a sonné la charge à coups de gaz irritant et de bombes assourdissantes. Les manifestants refoulés ont formé de petits groupes, qui se sont dispersés aux quatre coins de l'ouest du centre-ville.

Au moins 81 personnes ont été interpelées par le SPVM en fin de soirée en vertu du règlement P-6. Ils ont tous reçu des constats d'infraction. La manifestation a pris fin aux alentours de 23 heures.

Contre l'austérité patriarcale

Le rassemblement était organisé par l'association des étudiants du cégep du Vieux Montréal. «Le mouvement ne sera pas lancé par l'ASSÉ et les grandes centrales. Nourrissons le mouvement!», indiquait la page Facebook à la base du rassemblement. Le regroupement a aussi lancé un appel à un contingent féministe contre l'austérité patriarcale. Environ 40 000 étudiants du Québec sont actuellement en grève au Québec dans le but de s'opposer aux politiques d'austérité du gouvernement du Québec.