Pour le maire de Montréal, la «politisation» des nids-de-poule est de la pure fiction.

Au conseil municipal et dans un reportage de La Presse, ce matin, l'opposition reproche à son administration de donner la priorité aux arrondissements détenus par des élus de la bannière Coderre.

«On remplit 1000 nids-de-poule chaque jour, 90 000 par année et on déverse 4600 tonnes d'asphalte: on n'a pas le temps d'avoir des grilles d'analyse autres que celle de répondre aux besoins de la population. Donc get a life», a lancé ce matin Denis Coderre au leader de Projet Montréal Marc-André Gadoury.

«Je pensais que c'était La Presse du dimanche aujourd'hui. Je regardais cette nouvelle-là et c'était un titre de roman, alors s'il veut se recycler, je l'invite à écrire une histoire là-dessus, ça peut faire un roman extraordinaire», a ajouté le maire.

Des données de la Ville de Montréal sur le colmatage des nids-de-poule sur les rues artérielles démontrent en effet que Montréal consacre beaucoup plus de temps à remplir les trous dans certains arrondissements plutôt que d'autre. Marc-André Gadoury y voit un signe que la métropole consacre davantage d'efforts à remplir les trous dans les arrondissements relevant de l'administration Coderre.

«On a tous entendu le folklore du temps de Maurice Duplessis  votez du bon bord et vous aurez un frigidaire, un pont, une route ou un peu plus d'asphalte jusqu'en face de chez vous. On pensait que le temps du «votez du bon bord» était terminé, surtout quand on entend M. Coderre dire des phrases comme travaillons ensemble», a déclaré M. Gadoury.

L'élu responsable des infrastructures, Lionel Perrez, a quant à lui affirmé que la décision de colmater des nids-de-poule est prise par des inspecteurs selon l'achalandage, l'état de la chaussée et les plaintes au 311.

«Il est faux de prétendre que ce genre de décision est prise sur une base politique. C'est une décision basée sur les besoins et la condition de la voirie. C'est aussi simple que cela», a-t-il déclaré.