La manifestation annuelle du Collectif opposé à la brutalité policière s'est terminée avec une seule arrestation et près de 100 contraventions.

La marche a été déclarée illégale dès qu'elle a commencé dimanche après-midi à Montréal parce que les organisateurs n'avaient pas informé les autorités de leur itinéraire.

La plupart des 94 contraventions ont été remises en lien avec des violations du Code de la route, parce que les manifestants bloquaient la rue. Deux d'entre eux manifestaient à visage couvert.

Deux autres marches n'ont mené à aucune arrestation ni contravention. Huit voitures de police ont toutefois été vandalisées.

Photo Félix O.J. Fournier, collaboration spéciale

Des manifestants lors de la manifestation contre la brutalité policière, dimanche. 

Les policiers étaient bien plus nombreux que les manifestants lors de ce rassemblement qui tourne souvent à la confrontation et au vandalisme. Alors que les manifestants se sont dispersés dans différentes directions, les policiers à pied, en voiture, à cheval ou à bicyclette ont rapidement encerclé un groupe d'environ 30 personnes, qui ont été embarquées à bord d'autobus de la ville sans résister, pendant qu'un hélicoptère de la police survolait la scène.

Les manifestants, qui portaient des drapeaux et scandaient des slogans anti-policiers, ont choisi de se rassembler à l'intersection des rues Berri et Ontario, à l'endroit même où l'itinérant Alain Magloire a été abattu par la police en février 2014.

Le porte-parole du Service de police de la ville de Montréal, Ian Lafrenière, a affirmé être très heureux que la manifestation de cette année se soit terminée sans violence.

«J'aimerais beaucoup vous dire que personne n'a été arrêté et que les gens ont été capables de passer leur message sans que personne ne fasse rien d'illégal, mais malheureusement, ce n'est pas le cas, a-t-il dit. Mais nous sommes heureux que personne n'ait été blessé, mais à 17 h 30, tout était terminé.»

Une participante, Livia Dallaire, a expliqué qu'elle était présente pour dénoncer le fait que la police utilise souvent des tactiques brutales contre les citoyens qu'elle est supposée protéger.

«Dès notre jeunesse, nous nous faisons dire que les policiers sont des gardiens de la paix, mais avec les années, on finit par en avoir peur, a-t-elle confié. J'ai été harcelée par la police plus qu'elle ne m'a protégée.»

Cette manifestation se tient à Montréal depuis près de 20 ans. L'an dernier, 288 amendes ont été remises et cinq personnes ont été arrêtées. En 2013, 200 personnes avaient été arrêtées.

Les organisateurs de la marche de cette année planifient tenir un second événement anti-brutalité policière pour coïncider avec la parade de la St-Patrick à Montréal dimanche prochain. Le maire de Montréal a prévenu qu'il n'y aurait aucune tolérance au défilé pour quiconque tenterait de perturber cet événement familial qui a lieu depuis 192 ans.

Cette manifestation se tient à Montréal depuis près de 20 ans. L'an dernier, 288 amendes ont été remises et cinq personnes ont été arrêtées. En 2013, 200 personnes avaient été arrêtées.

Les organisateurs de la marche de cette année planifient tenir un second événement anti-brutalité policière pour coïncider avec la parade de la Saint-Patrick à Montréal dimanche prochain.

Un incident survenu vendredi incitait la police à redoubler de vigilance. Une tête de porc a été placée devant la porte d'entrée de l'immeuble abritant les locaux de la Fraternité des policiers de Montréal. Une note «menaçante» a aussi été laissée sur les lieux. Aucune arrestation n'a encore été effectuée dans cette affaire.