Projet Montréal reporte d'un an et demi, l'élection de son prochain chef. Le parti souhaite se donner le temps d'avoir un débat en profondeur et de se « réinventer ».

Avec le départ de Richard Bergeron l'automne dernier, le parti ne compte pas seulement se trouver un nouveau chef, il prendra aussi ses distances par rapport à deux projets phares qui lui sont associés.

«On ne va pas se lancer en campagne électorale avec le projet de tramway, l'entrée maritime et l'apaisement de la circulation sur le Plateau-Mont-Royal», a dit le chef intérimaire de Projet Montréal Luc Ferrandez lors du congrès extraordinaire du parti, dimanche.

«On a fait ses batailles depuis 20 ans, on a influencé les preneurs de décision [...] il est temps d'ouvrir de nouveaux chantiers», a-t-il poursuivi. Les membres du parti ont ainsi décidé dimanche de reporter en 2016 l'élection qui devait avoir lieu 6 mois après la démission de M. Bergeron. M. Ferrandez restera donc chef intérimaire pour la prochaine année.

Parmi les nouveaux chantiers, M. Ferrrandez veut s'attaquer au développement économique, à l'habitation et au transport collectif. «Aujourd'hui, ça coûte très cher de s'installer à Montréal, les familles quittent Montréal», a-t-il souligné.

«Il faut mieux réfléchir aux transports de Montréal, à l'urbanisme et aux grands projets de Montréal», a-t-il ajouté.

En novembre dernier, M. Ferrandez avait d'ailleurs indiqué à La Presse vouloir modifier l'image du parti. « Il faut sortir de cette image anti-voiture et montrer l'image qu'on est pro-habitation, pro-milieu de vie», avait-il dit.

Le parti souhaite donc attirer un chef qui s'inscrira dans cette vision. M. Ferrandez pourrait se porter candidat. « Je verrai, j'ai bon espoir qu'on attire des gens meilleurs que moi, mais si ce n'est pas le cas, je serai candidat.»

Par ailleurs, le parti a présenté son candidat pour l'élection partielle dans le district de Robert-Bourassa dans Outremont qui aura lieu le 22 mars. Il s'agit de Philipe Tomlinson. Il s'était déjà présenté dans le district Joseph-Beaubien en 2013. Il avait terminé deuxième, 11 voix derrière la conseillère indépendante Céline Forget.