L'Ordre des ingénieurs du Québec a déposé jeudi des plaintes disciplinaires contre deux ingénieurs de SNC-Lavalin impliqués dans la préparation des travaux de réfection du tunnel Viger, où un paralume s'est effondré en juillet 2011.

Les ingénieurs Caroline Moisan et Olivier Joly ont participé à la préparation des plans et devis des travaux de réfection des murs situés sous les paralumes du tunnel Viger. L'Ordre des ingénieurs leur reproche d'avoir dérogé à leur Code des professions et de déontologie, notamment en ce qui a trait aux conséquences de l'exécution des travaux qu'ils ont aidé à planifier.

Ils auraient aussi donné des conseils « contradictoires ou incomplets » et présenté ou utilisé des plans, devis et autres documents qu'ils savaient « ambigus » ou « pas suffisamment explicites », lit-on dans le résumé des plaintes.

Les deux ingénieurs s'exposent à des sanctions pouvant aller jusqu'à la radiation permanente ou la révocation du permis d'exercice.

Rappelons qu'une poutre située à l'entrée du tunnel Viger s'est effondrée le 31 juillet 2011, entraînant avec elle les paralumes qu'elle soutenait. Personne n'avait été blessé, mais le tunnel avait été fermé pendant plusieurs jours. À la suite de l'événement, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a mis en demeure le consortium responsable des travaux, formé des firmes de génie-conseil Cima +, Dessau et SNC-Lavalin, ainsi que l'entreprise qui réalisait les travaux, Laco Construction. Dans la foulée, le MTQ a également décidé de retirer tous les paralumes du réseau routier montréalais.