L'Association des pompiers de Montréal a interjeté mardi soir appel de la décision de la Commission des relations du travail du Québec (CRT), qui lui a ordonné le 14 septembre de rétablir immédiatement un délai de réponse « normal et habituel » aux appels d'urgence.

« La Commission est déraisonnable en faits et en droit », a indiqué l'Association dans un communiqué. Selon elle, la CRT n'a retenu « aucun élément de la contre-preuve présentée par la partie syndicale », causant un préjudice à celle-ci et à ses membres et « faisant fi » du concept d'apparence de droit. 

L'Association n'a pas souhaité commenter sa décision. Elle ignore à quel moment l'appel sera plaidé devant la Cour supérieure. 

Le 14 septembre, après deux jours de délibération et de témoignages, la commissaire France Giroux a rejeté les explications de l'Association des pompiers quant à la hausse du délai de réponse moyen. Le syndicat a soutenu que ces délais s'expliquent par un « changement de culture » chez les pompiers, qui respectent désormais les règles en santé et en sécurité au travail. 

Le Service de sécurité incendie de Montréal, qui a calculé que le délai a augmenté d'environ 30 secondes depuis juin, voit les choses autrement. Le Service estime que la hausse du temps de réponse constitue une mesure de protestation contre le projet de loi 3 sur les régimes de retraite.