Les 41 pompiers accusés au criminel et les 30 suspendus dans la foulée de la manifestation à l'hôtel de ville de Montréal seraient victimes «d'une commande politique», selon leur représentant syndical, Ronald Martin.

Le président de l'Association des pompiers de Montréal a fait cette déclaration hier lors d'un point de presse, sans toutefois expliquer les raisons qui le poussent à tirer cette conclusion. «On pense que l'enquête a été bâclée», s'est-il contenté de dire.

M. Martin, lui-même visé par des accusations criminelles liées aux débordements du 18 août, a également affirmé qu'il plaidera non coupable aux accusations de méfait et d'attroupement illégal auxquelles il devra faire face.

Coderre pris à partie

Ronald Martin s'est également attaqué à l'administration Coderre. Selon lui, le maire de Montréal tente de « diviser pour mieux régner » en cassant du sucre sur le dos des pompiers touchés par le projet de loi 3. «Quand on vit dans une cage de verre, on devrait s'abstenir de lancer des roches, mesdames, messieurs les élus», a-t-il déclaré.

Ronald Martin a aussi indiqué que son syndicat assumerait les frais d'avocat des pompiers accusés au criminel. Plus tôt dans la journée, des membres de la Coalition pour la libre négociation, dont fait partie M. Martin, ont rencontré le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau. Ce dernier s'est montré disposé à étudier certaines propositions à l'issue de la rencontre. La rencontre de travail, demandée par le ministre, a duré un peu plus d'une heure. Le ministre prévoit rencontrer les associations syndicales de personnes retraitées prochainement.