Les parcomètres ont été plus payants que jamais en 2013. Alors qu'on s'attendait à ce que l'organisme chargé de leur gestion, Stationnement de Montréal, redonne 40,4 millions à la Ville, ce sont finalement 47,1 millions qui ont atterri dans les coffres, selon les états financiers de l'organisme qui seront présentés au conseil municipal le 16 juin prochain.

Ce sont essentiellement les revenus tirés des «places tarifées sur rue» qui ont connu une forte hausse, passant de 56 millions en 2012 à 61,5 millions l'an dernier. Impossible cependant d'expliquer cette variation, le directeur général de l'organisme, Charles Auger, étant présentement à l'extérieur du pays.

Le directeur des communications de Stationnement de Montréal, Pierre Lalumière, a sobrement qualifié cette hausse de «bonne nouvelle» pour laquelle il s'est dit «très content». Les états financiers de l'organisme seront officiellement annoncés la semaine prochaine.

Ceux-ci sont toutefois déjà disponibles dans les documents remis chaque mois aux conseillers montréalais. Pratiquement toutes les sources de revenus de stationnement sont en hausse. Les autoparcs ont généré 9% de plus qu'en 2012 et rapporté 4,5 millions. Les «autres revenus d'exploitation», eux, explosent de 78% et ont rapporté 2,3 millions.

Rapatriement à la Ville

Au total, les revenus sont passés de 61,7 à 68,6 millions entre 2012 et 2013. Les dépenses, elles, ont connu une hausse plus modeste de 4% et s'établissent à 20,1 millions. La grosse part de ces dépenses est liée à l'exploitation des parcomètres, qui a coûté 14 millions en 2013.

Outre ses redevances de 47,1 millions versées à la Ville, Stationnement de Montréal verse chaque année une «compensation» de 400 000$ à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et une redevance annuelle de 600 000$ au Fonds de développement économique. 

Créé en 1995, Stationnement de Montréal est une filiale de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Elle a hérité de la gestion des parcomètres et des stationnements pour 30 ans. 

L'administration Coderre a cependant confirmé à plusieurs reprises qu'on souhaitait rapatrier ces activités au sein de la Ville. Selon ses états financiers 2013, ses immobilisations ont coûté 30,6 millions, dont 22,1 millions pour les bornes informatisées et 5,3 millions pour ses terrains de stationnement.