Le bureau de l'inspecteur général de Montréal, Denis Gallant, est submergé de dénonciations depuis sa création, en février dernier, a appris La Presse.

Alors que Denis Gallant prévoyait avoir quelques mois devant lui pour structurer l'équipe qui l'épaulera - le temps que le gouvernement du Québec adopte la loi lui donnant ses pouvoirs -, il a eu droit à un déferlement d'appels soulevant de multiples problèmes à Montréal. Du coup, M. Gallant a choisi de demander la collaboration de la Sûreté du Québec et du Service de police de la Ville de Montréal pour qu'on lui prête des enquêteurs capables de faire les vérifications qui s'imposent.

« Il fallait être opérationnel tout de suite », a expliqué hier à La Presse le bras droit de M. Gallant, Éric-Christopher Desnoyers, inspecteur général adjoint.

Le recrutement du personnel se poursuit en parallèle. L'exercice peut paraître lent, mais chaque nouvel employé fait l'objet de vérifications de la police pour s'assurer qu'il est plus blanc que blanc.

DEUX EMBAUCHES À VENIR

Dans les prochaines semaines, le bureau de l'inspecteur général embauchera deux piliers du travail d'enquête qui est au coeur de sa mission : un chef de la modélisation des coûts et analyse des contrats ainsi qu'un chef des opérations et investigations. Dans le premier cas, le poste sera pourvu d'ici deux semaines. Il s'agit d'une personne qui apportera l'éclairage technique au travail d'enquête qui est davantage de nature policière.

Vendredi dernier, le poste de chef des opérations et investigations a été affiché. C'est un contrat de deux ans pouvant être renouvelé, fait sur mesure pour un policier. Une expérience de huit ans, dont quatre en gestion ou en coordination, est exigée. Le candidat « devra avoir une vaste expérience de gestion d'un bureau d'enquêtes d'envergure, de contrôle d'informateurs et avoir oeuvré au sein d'un corps policier », peut-on lire dans l'offre d'emploi.

La mise en place du bureau de l'inspecteur général était l'un des principaux engagements de Denis Coderre lors de la campagne électorale. Le choix de Denis Gallant, qui agissait comme procureur à la commission Charbonneau, a été confirmé le 25 février dernier par le conseil municipal, de qui il relève.