Des citoyens de Montréal et des villes avoisinantes ont manifesté devant le siège social de la Régie de l'énergie, samedi après-midi au centre-ville de Montréal, contre l'installation de compteurs intelligents par Hydro-Québec.

Le mouvement «Refusons les Compteurs», qui regroupe plusieurs collectifs citoyens opposés à ces compteurs émetteurs de radiofréquences, réclame dans un premier temps que la société d'État cesse de pénaliser financièrement ceux qui refusent leur installation, moyennant un coût annuel «très élevé». 

Parmi les personnes présentes à la manifestation, certaines croient être tombées malades après l'installation d'un compteur intelligent près de leur résidence. 

«Il y a environ un mois, Hydro-Québec a installé le nouveau compteur chez moi. Quand je suis rentré pour la première fois à l'intérieur de ma maison, je me suis senti envahi, ça m'est rentré dedans», raconte la Montréalaise Huguette Lavallée. 

Selon elle, il ne fait aucun doute que ces symptômes sont reliés aux émetteurs de radiofréquences, puisque ses malaises se sont rapidement estompés, dit-elle, une fois le compteur enlevé. Mme Lavallée n'a toutefois pas consulté son médecin à ce sujet, «puisqu'il m'aurait dit que c'était dans ma tête», ce qui n'est pas le cas, défend-elle vigoureusement.

Santé Canada, qui a étudié les effets des compteurs qui émettent de l'énergie radiofréquence pour la santé humaine, ne croit pas que ces nouveaux appareils soient dangereux pour la santé publique. 

La communauté scientifique n'est toutefois pas unanime face à cette question, ont rappelé les manifestants, citant des experts qui considèrent que ces fréquences pourraient poser problème. 

Pour cette raison, le mouvement Refusons les Compteurs demande au nouveau premier ministre élu du Québec, Philippe Couillard, de décréter un moratoire afin de reporter la phase 2 et 3 d'Hydro-Québec, qui prévoit installer les nouveaux compteurs à l'échelle de la province.