Habituée depuis 2002 à des surplus astronomiques, la Ville de Montréal devra se contenter d'un surplus «modeste» de 17,6 millions pour boucler son année 2013.

Déposé hier matin devant le comité exécutif, le rapport financier 2013 «démontre sans équivoque la fragilité de l'équilibre financier de notre métropole», commente le maire Denis Coderre en introduction. Plus que le budget, qui est essentiellement composé de prévisions, les résultats financiers au 31 décembre montrent réellement l'état des coffres de la Ville.

Depuis 2002, les surplus ont été en moyenne de 100 millions chaque année, avec un sommet de 163 millions en 2005. À une seule occasion, en 2009, on a rapporté un déficit, qui s'est chiffré à 500 000$.

Le bilan de l'année 2013 est au deuxième rang des pires résultats à ce chapitre depuis les fusions de 2001.

Les surplus ont notamment fondu à cause d'une contribution additionnelle de 16 millions à la Société de transport de Montréal, ainsi que des pertes financières reliées à BIXI pour un montant de 27 millions. L'enlèvement de la neige, à lui seul, a coûté 33 millions de plus que prévu.

195 millions en amendes

La Ville renverra 20 millions aux 13 arrondissements qui ont bouclé l'année 2013 avec un surplus. Les six autres arrondissements, qui ont enregistré un déficit total de 7,6 millions, devront quant à eux puiser dans leurs réserves.

La Ville a pu compter sur des excédents de revenus de 36,7 millions, essentiellement grâce aux redevances plus élevées que prévu sur les stationnements (6,8 millions), les permis d'occupation du domaine public (9,3 millions) et les droits de mutation immobilière (5,6 millions).

Les amendes et pénalités ont été en hausse de 14 millions en 2013, pour s'établir à 195 millions.

Les taxes foncières ont rapporté 102 millions de plus qu'en 2012, soit 2,9 milliards. Au chapitre des dépenses, on note que l'administration générale a englouti 91 millions de moins que ce qui avait été prévu au budget, soit 908 millions plutôt que 999. Même agréable surprise pour les frais de financement, qui devaient atteindre 525 millions et qui ont finalement totalisé 455 millions.