Les coûts de construction de la Place Bell ont été largement sous-estimés. Il en coûtera 200 millions, soit un tiers de plus que ce qui a été prévu par l'ancienne administration de Laval, vient d'annoncer le maire Marc Demers.

En conférence de presse, M. Demers a détaillé les problèmes financiers du projet. Ainsi, les places de stationnement étaient en nombre insuffisant. Pour corriger la situation, un nouvel investissement de 20 millions sera nécessaire.

S'ajoute la sous-estimation du coût des équipements et des contingences qui pourraient survenir en cours de travaux. La facture s'élève à 42 millions.

Les espaces commerciaux ne correspondent pas aux besoins exprimés. Du coup, 8 millions de plus devront être dépensés. 

La construction générale de l'édifice a également été révisée à la hausse pour atteindre 130 millions plutôt que les 120 millions prévus. 

Au total, le projet qui devait totaliser 152 millions grimpe ainsi à 200 millions.

De cette somme, la portion déboursée par les partenaires privés, Bell et Evenko, est maintenue à 32 millions. Les deniers publics pourraient donc être fortement sollicités à nouveau.

Déjà en janvier dernier, Marc Demers avait réclamé une augmentation de 15 millions de la participation du gouvernement du Québec. Le maire arguait alors que les Lavallois avaient droit de bénéficier d'un soutien équivalent à celui accordé à la population d'autres villes où la construction d'amphithéâtres était prévue (Québec et Trois-Rivières, par exemple).  À l'heure actuelle, le gouvernement assume 38 % de la facture publique contre 50 % pour les projets trifluvien et québécois. 

La gestion du projet de la Place Bell est sous la responsabilité de l'organisme à but non lucratif, la Cité de la culture et du sport. L'amphithéâtre doit voir le jour en 2017.