Trois hauts fonctionnaires de l'arrondissement Verdun ont été suspendus après la découverte d'irrégularités dans l'octroi des permis de construction. Le dossier a été transféré à l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

Le contrôleur général de Montréal a déclenché en 2012 une enquête après avoir reçu des allégations de malversations au sein de la gestion de la Direction de l'urbanisme de Verdun. Celui-ci a remis à l'arrondissement un volumineux rapport en juillet 2013 faisant état de plusieurs irrégularités.

Selon nos informations, des promoteurs auraient reçu à bas prix leurs permis de construction, économisant d'importantes sommes. Des immeubles auraient également été construits sans permis, sans que les promoteurs soient embêtés pour autant par les fonctionnaires de Verdun responsables de faire appliquer la réglementation.

Informé de l'existence de ce rapport peu après son élection, le maire Jean-François Parenteau a alors entrepris des démarches pour corriger la situation. Ces démarches ont abouti jeudi par la suspension, avec paie, de trois hauts fonctionnaires à la Direction de l'urbanisme de son arrondissement. «Étant donné leur rôle allégué dans les irrégularités identifiées et l'absence de mise en oeuvre de mesures correctives, j'ai pris la décision de suspendre trois hauts fonctionnaires le temps qu'une enquête disciplinaire soit effectuée. Ces suspensions visent à garantir la totale intégrité de l'enquête, elle pourrait n'être que temporaire ou encore mener à des réprimandes ou à des congédiements », a indiqué par communiqué le maire Parenteau.

Les informations colligées par le contrôleur général ont été transférées à l'UPAC. Rappelons que l'escouade policière s'est déjà intéressée à Verdun. En février 2013, les policiers avaient mené une frappe dans plusieurs bureaux de la ville de Montréal, dont ceux de cet arrondissement.

Le maire Parenteau promet une «importante réforme administrative» afin de «hausser les standards éthiques de notre administration, y implanter les meilleures pratiques et ainsi atteindre une plus grande imputabilité envers nos citoyens».

L'ex-maire de Verdun, Claude Trudel, dit appuyer les démarches de son successeur. Il affirme que l'enquête du contrôleur général a été déclenchée à l'été 2012 à sa demande.