Pour «symboliser la fraternité et la solidarité des Montréalais» envers la communauté gaie de la Russie, le maire Denis Coderre a officiellement hissé le drapeau arc-en-ciel sur l'hôtel de ville en début d'après-midi.

Pendant deux semaines, ce drapeau côtoiera celui des Jeux olympiques au-dessus de l'entrée principale. «Le combat de la communauté LGBT (lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre) en Russie est aussi le nôtre», a dit le maire Coderre, qui y est aussi allé d'une déclaration en russe pour dénoncer la loi «rétrograde» punissant la «propagande homosexuelle».

Entouré d'une quarantaine de dignitaires -maires d'arrondissement, représentants de la communauté gaie, élus municipaux - il a également salué le «courage et la détermination» des 221 athlètes canadiens, dont une quarantaine de Québécois, qui prendront part aux compétitions à Sotchi. «Mais la fierté ne doit pas nous aveugler sur ce qui se passe en Russie, a-t-il fait valoir. Cette loi est un appel à l'intolérance.»

Depuis que le maire Coderre a fait connaître son intention de hisser le drapeau arc-en-ciel sur l'hôtel de ville de Montréal, jeudi matin, plusieurs municipalités, dont Laval, Longueuil, Québec, Vancouver et Ottawa, ont emboîté le pas. À Toronto, le maire Rob Ford a décidé de le retirer et de le remplacer par un drapeau canadien, estimant que les Jeux étaient «une question de patriotisme, et non de préférence sexuelle».