Qualifié de «succès sur toute la ligne», le recours par la Ville à ses propres avocats en droit du travail a permis d'économiser 2,2 millions depuis 2011. Le projet pilote lancé il y a trois ans deviendra permanent, a annoncé hier le directeur du Service des affaires juridiques, Benoit Dagenais, lors des consultations sur le budget qui se tiennent cette semaine à l'hôtel de ville.

Depuis 2011, la Ville a considérablement réduit son recours à des firmes d'avocats externes pour ses nombreux mandats liés aux négociations avec ses employés. On avait payé, l'année précédente, plus de 1,2 million à ses firmes. Trois postes - deux avocats et un agent - ont été créés à l'interne, pour un coût d'environ 450 000$.

En trois ans, on a constaté une baisse de 2,2 millions du coût des services juridiques en droit du travail. Pourrait-on pousser l'expérience dans d'autres domaines? «On est toujours à l'affût de nouvelles démarches d'optimisation, a précisé Me Dagenais. Les contraintes de cette année vont nous y pousser davantage.»

«Au bout» du processus

En fait, la Ville tente depuis 2006 de réduire de façon draconienne son recours à des firmes d'avocats externes, a expliqué le directeur. Cette année-là, on avait payé plus de 7 millions en honoraires. «L'année passée, ça ne coûtera pas beaucoup plus qu'un million, a-t-il indiqué. On gère ce poste budgétaire de façon extrêmement serrée. [...] Dans ce dossier, on est allés pas mal au bout.»

L'étude du budget 2014 des services dirigés par M. Dagenais a en outre permis d'apprendre que la Ville prévoyait dépenser 1,2 million pour la gestion des demandes de révision du nouveau rôle d'évaluation, entré en vigueur cette année. Si la tendance observée lors des derniers dépôts de rôles se confirme, plus de 6000 propriétaires montréalais devraient contester la hausse d'évaluation qui les a frappés.