Alors que le gouvernement du Québec vient de placer l'électrification des transports parmi ses grandes priorités économiques, la STM va perdre, cette année, son accès au tarif préférentiel L, dont elle bénéficie pour l'alimentation électrique du métro. Résultat: une facture additionnelle de plus de 430 000$ par année pour faire rouler la plus importante infrastructure de transport électrique du Québec.

Dans un avis présenté dans le cadre des consultations prébudgétaires présentement en cours, au ministère des Finances et de l'Économie, la STM estime que de telles conditions «sont plutôt de nature à décourager l'électrification».

Selon la STM, la facture d'Hydro-Québec est la deuxième en importance dans les dépenses liées à l'exploitation du métro, après la rémunération de ses employés. Elle représente 9% des coûts d'exploitation d'un réseau qui assure quotidiennement 950 000 déplacements, dans l'île de Montréal et vers les villes de Laval et de Longueuil.

Un «surcoût» de 430 000$

En 2013, la STM prévoit que cette facture d'électricité s'élèvera à environ 24,6 millions. Avec le tarif L, «désormais réservé aux clients industriels», l'augmentation de la facture pour le métro aurait été limitée à environ 2,4%, selon la société. Avec la perte du tarif L, la hausse sera plutôt de 4,15%, «soit un surcoût de 430 114$ pour la seule année 2014».

Selon la STM, cette «exclusion du tarif L contrevient aux objectifs gouvernementaux d'électrifier les transports. Le passage à des modes électriques pour le réseau de surface (bus, trolleys, etc.) est déjà une entreprise dispendieuse, qui implique des surcoûts d'exploitation et des coûts d'immobilisations très importants».

«Si l'énergie doit en outre coûter plus cher, l'intérêt de choisir l'électrification s'en voit certainement affecté», conclut la STM, en réclamant le maintien du tarif L d'Hydro-Québec.