Moins de deux jours avant le départ officiel du Marathon de Montréal, des travaux d'asphaltage de dernière minute ont eu lieu sur une portion du trajet, sur la rue de la Roche entre les rues Jean-Talon et Bélanger.

Les travailleurs présents sur le chantier ont mis les bouchées doubles pour que les coureurs, venus des quatre coins du monde, ne repartent pas d'ici avec une image négative des rues de Montréal en gravelle.

Environ 32 000 personnes sont attendues ce dimanche au marathon et demi-marathon, dont le départ est prévu à 8h30 sur le pont Jacques-Cartier. Des musiciens donneront des prestations tout au long du trajet, afin d'insuffler une touche musicale à l'événement, qui fait partie du circuit international Rock 'n' Roll Marathon Series - rassemblant 24 villes nord-américaines et quatre villes européennes.

La chanteuse Marjo donnera un concert extérieur dès 12h30 au parc Lafontaine, où tous les coureurs, leurs familles et amis se rassembleront.

Le lièvre et l'éléphant

Pour se préparer à la course, pourquoi ne pas lire (ou relire) la fable de Jean de la Fontaine, «Le lièvre et la tortue»? «Rien ne sert de courir, il faut partir à point», disait-on. Ce conseil est primordial, a expliqué la marathonienne d'expérience Jacqueline Gareau, 60 ans, qui discutait cet après-midi avec l'ancien hockeyeur du Canadien, Georges Laraque.

«J'ai beaucoup d'orgueil et je ne veux pas terminer la course en marchant. À 260 livres, je sais que ce sera difficile. Il n'y a pas beaucoup d'éléphants qui courent une aussi longue distance. Mais je veux suivre un lièvre comme vous (Jacqueline Gareau) autant que possible», expliquait M. Laraque.

«Les éléphants savent courir, mais il s'agit de bien courir. On doit trouver un beau rythme, ne pas freiner et ne pas bloquer les genoux. Apprenez à galoper un peu, comme un cheval», a répondu Mme Gareau.

Pour donner des conseils, Mme Gareau est tout à fait crédible. Pleine d'énergie et toujours enthousiaste face à la course, elle a commencé à courir à l'âge de 21 ans pour arrêter de fumer. Depuis, elle a gagné le marathon de Montréal de 1979 en 2h40, ainsi que le célèbre marathon de Boston l'année suivante. En 1984, elle a représenté le Canada aux Jeux olympiques de Los Angeles.

«Ce dimanche, je ferai le demi-marathon et j'espère le terminer en bas de 1h40. Je pourrais en faire un au complet, mais je préfère aujourd'hui m'amuser et prendre le temps de parler aux gens», a expliqué l'athlète, qui travaille aujourd'hui en massothérapie sportive.

Témoignages de marathoniens

La Presse a rencontré quelques participants au marathon de Montréal, qui étaient réunis vendredi après-midi à la place Bonaventure afin de recevoir leur trousse de départ. Voici ce qu'ils avaient à dire.

«Je ferai le 10 kilomètres et j'espère le terminer en une heure. Tous les mois, je cours un demi-marathon. On se sent libre, c'est un combat avec toi même qui se passe entre les deux oreilles.»

- Robert Desrochers, 65 ans

«J'espère terminer mon demi-marathon entre 2h15 et 2h30. Je ne suis pas stressé, mais j'ai hâte. Quand je cours, j'oublie le reste. On se crée une bulle où on ne pense à rien et on écoute de la musique. C'est apaisant.»

- Stéphane Maga, 46 ans

«Je veux terminer mon 10 kilomètres, même si ce ne sera pas facile. Ce n'est jamais pareil d'une fois à l'autre, c'est parfois pénible, ou non. Dimanche, je vise 1h10.»

- Diane Dorval, 59 ans

«1h15 pour terminer 10 kilomètres, c'est bon non? C'est la première fois que je participe au Marathon de Montréal, et je me promets d'aller à mon rythme. Ça donne beaucoup de bon à mon corps.»

- Rachel Dorval, 62 ans