Le nombre de plaintes reçues à l'encontre des policiers a bondi en 2012, selon le Rapport annuel 2012 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui sera présenté jeudi et dont La Presse a épluché le contenu.

Déposé en mai, le rapport intitulé Voué à la sécurité des Montréalais fait aussi état d'une baisse de la criminalité sur l'ensemble du territoire.

Pour l'année 2012, le Bureau du service à la clientèle a reçu pas moins de 4311 appels de citoyens mécontents, soit une hausse de 16%. Du jamais vu pour le SPVM depuis les trois dernières années.

De son côté, le Commissaire à la déontologie policière a ouvert 846 dossiers impliquant 1240 agents du SVPM, soit une augmentation de 20%. «Les 200 plaintes de plus en 2012 sont attribuables au printemps érable, dit Bruno Pasquini, directeur adjoint du SPVM. Parce que les années précédentes, le nombre était sensiblement le même.»

Au niveau de la Loi sur la police, les dossiers ouverts ont presque doublé en 2012, grimpant de 47 à 89. De ce nombre, 24 policiers font actuellement l'objet d'une enquête par un autre corps de police pour, notamment, des allégations pouvant être de nature criminelle ou des méfaits.

Baisse de la criminalité

Les Montréalais peuvent en outre se sentir plus en sécurité dans leur ville, selon le rapport, qui démontre une baisse de la criminalité. «On remarque une baisse depuis quelques années, a-t-il dit. Mais ce n'est pas juste à Montréal que cette tendance est remarquée.»

En guise d'exemple, les délits et infractions au Code criminel ont diminué de 5% par rapport en 2011 et de 17,1% depuis 2008. Idem pour les crimes contre la personne, qui ont connu une baisse de 8,2%. «Ces crimes ont diminué pour une quatrième année consécutive, pour une baisse totale de 17,8% depuis 2008», lit-on.

Même chose pour les vols de véhicules, qui ont diminué de 29,4% depuis 2008.

Nouveau phénomène: 5469 cas de fraude ont été rapportés en 2012, soit 9,3% de plus qu'en 2011, et une hausse supérieure de 12,1% à la moyenne des quatre années précédentes. Dans la majorité des cas, elles sont en lien avec un vol d'identité, précise Bruno Pasquini.