Pierre Sigouin, le cadre du Service des incendies de la ville de Montréal (SIM) montré du doigt après le suicide du col blanc Stéphane Archambault, a refusé aujourd'hui de prendre le blâme pour le triste événement, alors qu'il s'exprimait publiquement pour la première fois.

Il a assuré que les propos dégradants et les comportements qu'on lui attribue sont nettement exagérés. «Peut-être que j'ai fait quelques petites erreurs», a-t-il seulement admis.

M. Sigouin a ajouté que Stéphane Archambault avait donné une fausse version des faits à sa famille avant de s'enlever la vie.

«Ce que Stéphane Archambault a allégué auprès de sa conjointe, ce sont des faussetés, a-t-il affirmé au réseau TVA. J'aurai la chance, éventuellement, lorsque je filerai mieux, de m'expliquer.»

La mort du col blanc l'a «atterré» et «dévasté», a relaté Pierre Sigouin. «Ça a été aussi éprouvant pour moi, avec tout ce qui s'est raconté, que ça a pu l'être pour la famille», a-t-il même avancé.

Stéphane Archambault s'est suicidé le 19 octobre dernier. Pierre Sigouin était arrivé à la tête de la division du SIM dans laquelle M. Archambault travaillait, celle de la Prévention, deux ans auparavant.

Selon la famille du défunt, le climat de travail exécrable à la division de la Prévention aurait contribué à sa mort.

Le grand patron du SIM a reconnu que le climat de travail s'était dégradé sous le règne de M. Sigouin. Celui-ci a été suspendu deux mois et demi.

La Presse a tenté, en vain, de communiquer avec Pierre Sigouin.