Les amis de David Lacour, ce garçon de 17 ans abattu par un policier mercredi à Sainte-Adèle, en veulent énormément à l'agent qui a tiré.

«C'était un bon gars, drôle. Une personne qui apportait la joie autour de lui. Le policier aurait pu tirer dans les pneus de l'auto, pas sur lui. J'espère qu'il va perdre son travail», sanglote la copine de Lacour, Carolane Desfossés.

Selon la première version policière des événements, un agent de la Sûreté du Québec avait repéré une Mazda RX8 volée sur une petite rue adjacente à l'école secondaire Augustin-Norbert-Morin, à Sainte-Adèle.

Quand le policier s'est approché du véhicule, celui-ci aurait foncé vers l'agent, qui aurait fait feu, touchant mortellement le jeune homme à deux reprises. Il a succombé quelques instants plus tard à l'hôpital.

Une version qui ne tient pas la route selon ses amis.

«Il a reçu les balles de côté, par la vitre du côté conducteur de l'auto. Je pense qu'il essayait de contourner, pas de foncer sur le policier», affirme un autre ami.

«Il a reçu une balle, a perdu connaissance et en même temps le contrôle de la voiture. C'est là qu'il a foncé sur l'auto du policier», croit un autre ami.

«Il n'avait aucune haine envers les policiers», ajoute Carolane.

Si David Lacour avait déjà eu des démêlés avec la police, il était malgré tout un «bon gars», selon eux. Il travaillait dans une boulangerie de Saint-Sauveur, où il habitait.

«Je suis surprise de savoir qu'il était dans une auto volée. Il est parti le matin, et je n'ai plus eu de ses nouvelles avant de voir les nouvelles», continue la copine du défunt.

«Ce n'était pas un mauvais gars. Mais il avait cette passion pour les chars, la vitesse», poursuit un des amis rencontrés à l'appartement où logeait David Lacour.

«Il avait toujours dit qu'il mourrait comme ça», avance un autre.