C'est la police de Montréal qui devra éclaircir les circonstances dans lesquelles un policier de la Sûreté du Québec a fait feu et tué David Lacour, 17 ans, ce mercredi après-midi près d'une école secondaire de Sainte-Adèle, dans les Laurentides.

Vers 13h10, il semble que l'agent ait entrepris d'intercepter le conducteur d'une voiture rapportée volée, sur une rue longeant de très près l'école secondaire Augustin-Norbert-Morin, à Sainte-Adèle.

Alors qu'il s'approchait de la voiture, l'agent aurait vu le conducteur foncer sur lui avec le véhicule, possiblement une Mazda RX8 volée il y a quelques jours dans la région.

Le policier aurait fait feu à au moins une reprise, atteignant David Lacour au thorax. Il a été très grièvement blessé, et est décédé quelques heures plus tard dans un hôpital de la région.

Le jeune homme abattu ne serait pas un élève de l'école Augustin-Norbert-Morin, même si la proximité de l'intervention avec l'établissement en a inquiété plusieurs au départ.

Les autorités scolaires ont d'ailleurs informé les élèves de la situation, leur demandant de ne pas sortir de l'école pour ne pas gêner l'intervention policière qui a suivi l'événement. Les élèves ont pu rentrer chez eux en autobus, comme chaque soir à la fin des classes.

Tous ne parlaient que de ça à la sortie de l'école.

«J'ai vu les ambulanciers faire le massage cardiaque au gars», raconte un élève. Un autre a précisé avoir entendu «deux coups de feu».

Plusieurs disent bien connaître le jeune homme qui a été touché par le policier. Il n'étudie pas à leur école mais serait de leur âge et presque tout le monde semble savoir qu'il s'adonnait au vol de voitures.

«Il en a volé plusieurs, des autos. Il est allé en centre d'accueil pour ça. C'est ce qu'il dit, en tout cas. Il les vole pour aller les battre sur des petits chemins. Il est fin, mais il est un peu innocent», a commenté un élève. 

Une adolescente y allait à peu près du même commentaire.

«Il n'est pas méchant, mais il a mal tourné, et je ne suis pas surprise qu'il se soit mis dans le trouble», dit-elle.

Comme c'est le cas lorsqu'une personne est blessée gravement ou tuée lors d'une opération policière, l'enquête est confiée à un corps policier non impliqué dans l'affaire.

Dans ce cas-ci, il s'agira des enquêteurs du SPVM.