Même si le feu qui a endommagé son appartement de l'avenue du Parc, dans le Mile-End, était très mineur, une dame de 73 ans y a malgré tout trouvé la mort.

Un incendie qui a fait suite à un conflit avec les propriétaires, qui portait justement sur le chauffage de l'immeuble. Les policiers avaient même dû intervenir.

L'appel au 911 a été fait à 9 h 07.

Les pompiers de Montréal sont arrivés rapidement.

«Quand notre première équipe est arrivée, il n'y avait rien d'apparent à l'extérieur, mais lorsque nous avons défoncé la porte, il y avait beaucoup de fumée, et nous avons trouvé une victime près du seuil de la porte. Nous l'avons sortie et avons pratiqué des manoeuvres de ranimation. Malheureusement, la personne décédée», décrit le chef aux opérations des pompiers de Montréal, Pierre Arseneault.

Ils ont aussi constaté qu'il n'y avait aucun détecteur de fumée fonctionnel dans le logement. C'est un détecteur de chaleur qui aurait déclenché le système d'alarme central de l'immeuble et alerté les pompiers.

«Vu l'endroit où on a trouvé la personne, on pense que s'il y avait eu un avertisseur de fumée fonctionnel, il y aurait eu de bonnes chances que la victime s'en sorte», ajoute M. Arseneault.

Le feu a rapidement été maîtrisé, et mis à part des murs et vitres noircis, les dommages sont mineurs et ne se sont pas propagés aux autres appartements de l'immeuble qui en compte au moins huit, au-dessus d'une synagogue. 

En revanche, les pompiers auraient découvert plusieurs foyers d'incendie, surtout dans la salle de bain. Ce qui fait que l'enquête a été transmise aux enquêteurs des incendies criminels de la police de Montréal.

Ceux-ci devront entre autres déterminer si la tragédie a un lien avec un conflit entre la dame et les propriétaires du bâtiment, soit la communauté juive qui fréquente la synagogue au rez-de-chaussée, qui a nécessité une intervention des policiers à l'aube.

«Un appel a été fait ici à 5 h, pour un conflit entre locataire et propriétaire. Est-ce que ça a un lien avec l'événement actuel, c'est ce qu'on devra déterminer», explique l'agent Danny Richer, porte-parole de la police de Montréal.

Selon un porte-parole du Centre communautaire Belz, copropriétaire de l'immeuble, la dame se plaignait du manque de chauffage dans son appartement.

«Elle a mis le feu elle-même parce qu'elle avait froid à mon avis. Elle a appelé la police parce qu'elle avait froid, plutôt que le management de l'immeuble. Elle appelait souvent la police, elle disait qu'elle se faisait prendre des choses. Elle a de l'Alzheimer, elle était confuse. J'étais dans la synagogue, je n'ai pas vu ce qui s'est passé», dit l'homme qui préfère ne pas s'identifier.