Les enquêteurs spécialisés en incendies criminels de la police de Montréal tentent de comprendre comment s'est produite une très violente explosion qui a soufflé un appartement et causé des brûlures sur 95% du corps à un homme toujours non identifié.

C'est après 20h dimanche soir que la déflagration s'est produite dans l'immeuble comptant trois logements sur autant de niveaux, sur la rue Hôtel-de-Ville entre Mont-Royal et Marie-Anne. Le souffle a été d'une telle puissance que le mur de briques a été littéralement éventré au rez-de-chaussée. Une fenêtre entière, avec son cadre, a été projetée vers l'extérieur, a traversé la rue et s'est écrasée contre un immeuble en face, la vitre ayant été fracassée selon un schéma typique d'un violent souffle, selon les enquêteurs.

Un homme âgé entre 40 et 50 ans qui se trouvait sur les lieux a aussi été soufflé par l'explosion.

«Il a subi des brûlures importantes sur 90 à 95% de son corps, il a été projeté également et souffre de blessures à la tête», raconte Marc-André Gagnon, porte-parole d'Urgences Santé.

C'est presque un miracle si l'homme est toujours en vie, mais celle-ci ne tient qu'à un très mince fil. Il repose dans le coma au centre des grands brûlés.

Le feu s'est quant à lui propagé aux étages supérieurs du petit immeuble. Une centaine de pompiers montréalais ont participé à l'extinction du brasier. S'ils n'ont rien pu faire pour le triplex, ils ont heureusement pu éviter la propagation aux immeubles voisins, qui ont été évacués.

L'étrangeté de ce sinistre a fait en sorte que les pompiers ont transmis l'enquête sur les causes aux enquêteurs de la police de Montréal.

Des traces d'accélérant auraient été trouvées à l'intérieur. Il y aurait sur place une bonbonne de gaz propane, mais la rue est également desservie par des conduites de gaz naturel. S'agit-il d'un accident? Ou d'un geste volontaire? Toutes des questions auxquelles les enquêteurs devront répondre.