Une maison de la rue Marie-Anne-Tison, à Rivière-des-Prairies, a été complètement soufflée par une violente explosion, aujourd'hui, vers 11h10.

Heureusement, personne n'a été blessé: les occupants de la maison, un homme et ses enfants, n'y étaient pas.

L'incident a toutes les allures d'un geste criminel, selon la police de Montréal, dont les enquêteurs spécialisés en la matière ont été chargés du dossier.

Un voisin a affirmé aux policiers qu'il avait vu des gens s'introduire dans la résidence et s'enfuir à toutes jambes juste avant l'explosion. Ces individus sont maintenant recherchés.

À l'arrivée des pompiers, moins de 10 minutes après l'explosion, le toit de la maison avait été soufflé. «C'était une énorme boule de feu», explique le chef des opérations Martin Farmer, porte-parole du Service de sécurité incendie de Montréal. La maison est une perte totale, et celle d'à côté, à laquelle les flammes s'étaient propagées, a été endommagée à 20%.

Selon nos sources, l'hypothèse que privilégient les enquêteurs et la suivante. Les incendiaires, en plus de répandre de l'accélérant dans la maison, auraient saboté la conduite d'alimentation en gaz pour transformer le bâtiment en puissante bombe, ce qui explique la violence de l'explosion. De nombreux employés de Gaz Métropolitain étaient sur place pour sécuriser les lieux et couper l'alimentation en gaz de la résidence.

 

Le propriétaire, d'origine haïtienne et âgé d'une quarantaine d'années, est plombier à la Ville de Montréal. On ignore pourquoi sa maison, qui était neuve, a été visée.

 

En mai dernier, le Centre canadien d'arbitrage commercial a donné raison au propriétaire dans un conflit qui l'opposait au constructeur de la maison, Constructions Trilikon, auquel il reprochait d'avoir mal fait la maçonnerie.

 

Les policiers ont questionné l'homme pour tenter de mieux comprendre comment il a pu être ainsi visé.

 

- Avec Vincent Larouche