Après quasiment deux journées complètes de perquisition, la Sûreté du Québec confirme qu'elle a bel et bien saisi dans une propriété de Maple Grove, sur la Rive-Sud, des produits chimiques pouvant servir à la fabrication de drogues de synthèse.

Jeudi après-midi, vendredi toute la journée et samedi jusqu'à 11h30, des équipes techniques de la Sûreté du Québec ont fouillé avec une extrême prudence, étant donné la nature des substances avec lesquelles ils étaient en contact, la maison, un garage et une remise situés au 20, rue Saint-Joseph, dans le secteur Maple Grove de Beauharnois.

Vêtus de combinaisons stériles, ils ont passé au peigne fin la propriété en bien mauvais état, dont la cour était jonchée de carcasses de voiture et de bateaux. Régulièrement, les policiers qui entraient dans le laboratoire clandestin étaient évalués par les paramédicaux qui voulaient s'assurer que leur santé n'était pas affectée par le contact avec les matières toxiques.

Ce lundi, la porte-parole de la SQ Ingrid Asselin, a affirmé que le corps policier se dit toujours incapable d'identifier la nature exacte des matières saisies et leur quantité. Toutefois, Mme Asselin a confirmé à tout le moins que «les produits et les équipements saisis sont apparentés à ce qui sert à la production de drogue de synthèse».

Pour plus de détails, il faudra attendre les résultats des analyses de Santé Canada, à qui ont été acheminés les échantillons des substances saisies.

Quant à l'occupant des lieux, un dénommé Michel Masson, il n'a pas été arrêté et a pu quitter les lieux quand les policiers sont arrivés jeudi après-midi.

Il s'agissait, expliquait la SQ vendredi, d'une perquisition en cours d'enquête. Ce qui signifie que cette opération ne signifiait pas la fin de cette enquête, d'où la grande discrétion entourant l'affaire.