Une femme poignardée à mort à Dollard-des-Ormeaux

Une femme de 27 ans aurait été poignardée à mort par le concierge d'un immeuble voisin à cause d'une banale histoire d'excréments de chien, qui s'est terminée en bain de sang jeudi matin.

La victime, poignardée à plusieurs reprises dans le stationnement situé près de son immeuble à logements de la rue Brunswick, a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. «Elle a reçu plusieurs coups de couteau au thorax et au cou», a souligné Robert Lamle, chef de division chez Urgences-Santé.

Le Service de police de la Ville de Montréal a arrêté sur place deux hommes, dont le concierge de l'immeuble. C'est ce dernier, âgé de 50 ans, qui aurait poignardé la victime. L'autre individu arrêté, le copain du suspect, devrait pour sa part être relâché.

Selon plusieurs voisins, un long conflit opposait la victime et le concierge. Ce dernier accusait la locataire de ne pas ramasser les besoins de son chien sur son terrain. «C'est une dispute qui perdurait depuis longtemps d'après ce que j'ai pu comprendre», a souligné Judith, qui habite l'immeuble d'en face. «C'est un monsieur qui semble gentil», a-t-elle ajouté en parlant du concierge.

Tout juste avant le drame, ce dernier aurait d'ailleurs déposé une plainte contre la victime à cause des excréments de son chien. Celle-ci serait alors venue enguirlander le concierge et c'est là que les choses ont tourné au vinaigre.

Une des voisines, Mélinda, dit avoir assisté à une partie de la scène. «J'ai vu la victime avec du sang dans le visage et son sur corps. L'agresseur disait : elle ne me dérangera plus jamais», raconte-t-elle. «J'ai déjà vu la victime promener son chien, mais je ne la connaissais pas», ajoute-t-elle.

Cette autre voisine promenait son chien avec la victime et semblait secouée par la nouvelle. «Oh mon Dieu, je suis sans voix! C'était une personne super gentille!», a raconté Evelyn.

James, un autre voisin, a aussi été témoin du drame. «J'ai vu les personnes couchées par terre et une agente de sécurité, en retrait, criait : Arrêtez! Arrêtez!»

L'agente de sécurité a demandé du renfort pour séparer l'agresseur de la victime.

Le concierge traînerait une bien mauvaise réputation dans le voisinage, selon James.  «Il a souvent eu des problèmes avec des locataires, mais les choses n'avaient jamais dégénéré à ce point...», indique le jeune homme.

Les policiers du SPVM ont érigé un imposant périmètre pour tenter de démêler cette histoire. Plusieurs voisins incrédules épiaient la scène contre les cordons policiers qui ceinturaient le stationnement.

L'arme du crime reposait toujours sur le bitume du stationnement.