Un tenancier Montréalais vient de se faire révoquer les permis d'exploitation de ses deux établissements, pour avoir opéré une salle de billard du quartier Rosemont comme un afterhours, en plus de faire le trafic de stupéfiants entre les murs de l'endroit, a appris Cyberpresse.

La Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec s'est montrée sévère à l'endroit du propriétaire Gerardo Alfonso Revolorio Munoz, le jugeant inapte à exploiter ses établissements en respectant la loi.

Lors d'une enquête s'échelonnant entre 2008 et 2009, des agents infiltrateurs du Service de police de la Ville de Montréal ont relevé plusieurs comportements illégaux à la salle de billard Irazu, située sur le boulevard Rosemont.

À plusieurs reprises, les policiers se sont fait vendre de l'alcool jusqu'aux petites du matin, parfois longtemps après l'heure de fermeture. À chaque fois, plusieurs clients sirotaient encore de l'alcool sur place.

En mai 2008, le titulaire de la salle de billard a lui-même vendu deux roches de crack à un agent double. Environ deux semaines plus tard, les policiers interceptaient Munoz au volant de sa voiture. Il avait alors 13 roches de crack en sa possession. Au cours d'une perquisition ensuite menée au billard Irazu, les policiers ont mis la main sur une boîte de bicarbonate de soude, une des principales composantes du crack.

Plusieurs bouteilles d'alcool non timbrées ont aussi été retrouvées dans la salle de billard.

Devant des preuves aussi accablantes, la régie n'a pas hésité à saisir et confisquer les permis d'exploitation de la salle de billard Irazu. La régie a également révoqué les permis du Bar Cafe et Cevicheria El Rincon Latino de la rue Beaubien, autre propriété de Munoz. Dans sa décision rendue la semaine dernière, la régie a employé des mots très durs à l'endroit du propriétaire délinquant. «Le titulaire a été négligent, incompétent et la régie ne peut accréditer son témoignage», peut-on lire.

Au passage de La Presse cette semaine, les deux établissements étaient donc fermés.