Une agente du Service de police de la Ville de Montréal a abattu un homme avec son arme de service dans la nuit de mardi à mercredi, dans le quartier Rosemont. Selon la Sûreté du Québec, qui a hérité de l'enquête, la policière aurait senti sa vie menacée lorsque l'individu de 48 ans s'est rué vers elle avec une arme blanche.  

Tout a commencé par un appel 911 signalant un homme en crise dans un logement de la rue Molson, entre les rues Bellechasse et Beaubien. L'individu, connu des policiers pour des antécédents en matière de violence conjugale, s'est présenté chez son ex-conjointe, avec qui il n'avait pourtant pas le droit d'avoir de contact, et est entré chez elle par effraction.

Une dispute aurait éclaté entre l'homme et la femme, qui a trouvé refuge chez une voisine. À l'arrivée des policiers, l'homme, vraisemblablement intoxiqué, brandissait une arme blanche et semblait menaçant. «Un voisin a alors tenté de le raisonner, en vain. Le gaz poivre a même été utilisé», a expliqué Christine Coulombe, porte-parole de la SQ.

À son tour, la policière aurait tenté de calmer l'individu, sans succès. Selon la SQ, le suspect aurait alors foncé sur elle avec son couteau, et c'est alors qu'elle a fait feu.

L'homme a été atteint d'au moins un projectile et sa mort a été constatée à l'hôpital. La policière a pour sa part été conduite à l'hôpital, en proie à un choc nerveux.

À la demande du ministère de la Sécurité publique - et par souci de transparence -, l'enquête a été confiée à la Sûreté du Québec. Un périmètre de sécurité a été érigé sur les lieux de la fusillade, de même qu'un poste de commandement. Les enquêteurs ont rencontré quelques témoins mercredi.

Des voisins ont dit avoir déjà vu des policiers se présenter à cet appartement dans le passé. D'autres semblaient surpris que leur rue sans histoire soit le théâtre d'une telle scène.