Un jeune homme repose dans un état critique après avoir été passé à tabac en se portant au secours d'une femme qui était importunée par des dizaines de jeunes, sur l'heure du dîner, près de l'école secondaire Saint-Luc, à Montréal.

Les policiers du Service de police de la Ville de Montréal ont érigé une scène de crime autour des lieux de l'agression, une ruelle située entre quelques immeubles à logements de la rue West Hill, à un jet de pierre de l'école secondaire du quartier Notre-Dame-de-Grâce.

Selon plusieurs témoins, entre 20 et 40 jeunes, vraisemblablement des élèves de la polyvalente, s'en seraient pris à plusieurs contre une seule femme. Selon le SPVM, il s'agissait peut-être d'une personne du voisinage, à qui les jeunes lançaient des projectiles.

Un voisin qui épiait la scène de son appartement s'est alors interposé. Une bien mauvaise idée. Les jeunes ont alors commencé à le frapper sauvagement avec toutes sortes d'objets, notamment des bouteilles, des roches et des planches. «Il a reçu plusieurs coups avec des objets contondants», résume l'agent André Leclerc du SPVM. Les policiers ont arrêté deux mineurs. «Est-ce que ce sont des jeunes de l'école qui sont impliqués? Il est encore trop tôt pour le dire», souligne l'agent Leclerc.

La victime, un homme de 23 ans, a reçu une pluie de coups au visage et à la tête, indique de son côté Urgences-Santé. «Son état était jugé assez critique lors de son transport à l'hôpital», précise Benoit Garneau, superviseur chez Urgences-Santé.

Le frère de la victime, rencontré sur les lieux, était dans tous ses états. «40 à 50 personnes s'en prenait à une personne. Mon frère a pris sa défense, a tenté de raisonner les jeunes, mais ils se sont emparés d'une planche et de roches pour le frapper», raconte Anwar Youness, qui a aussi assisté à l'agression. «Mon frère voulait seulement aider», répète-t-il, sous le choc.

Les débris utilisés pour frapper la victime, dont une planche maculée de sang, jonchent toujours le sol au milieu de la scène de crime.

Les cours ont repris en ce début d'après-midi. La direction de l'établissement détenait encore peu d'informations sur l'incident. «Pour nous, c'est une situation exceptionnelle», indique toutefois la directrice.

Le terrain de l'établissement est présentement désert, les classes ont repris. Seuls des enfants d'un CPE jouent dehors, loin du tumulte provoqué par l'agression.

Photo: Patrick Sanfaçon, La Presse

L'homme aurait été agressé notamment à l'aide de cette planche qui s'est cassée avec la force des coups.