Le policier Christian Gilbert du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) devra subir un procès pour l'homicide involontaire de Bony Jean-Pierre, mort à la suite d'une intervention policière dans un immeuble de Montréal-Nord au printemps 2016.

Dans une salle bondée de policiers au palais de justice de Montréal, le juge Pierre Labelle a cité à procès le policier de 48 ans mardi matin au terme d'une enquête préliminaire de 18 jours amorcée en mars dernier. Les motifs de sa décision et les circonstances de la mort du Montréalais sont frappés par une ordonnance de non publication.

«La décision du juge est à l'effet qu'il y a matière à procès pour savoir si la force employée par l'agent de la paix dans ses fonctions était justifiée dans les circonstances. Il y a citation à procès, donc il y a suffisamment d'éléments de preuve», a commenté le procureur de la Couronne Me Jean-Sébastien Bussières. L'Avocat de la défense et l'agent Gilbert ont refusé de réagir à la sortie de la salle.

Le juge Labelle devait décider à cette étape s'il existait suffisamment de preuves pour permettre à un jury de conclure à la culpabilité de l'accusé. Ainsi, le magistrat n'avait pas à être convaincu hors de tout raisonnable de la culpabilité du policier, comme lors d'un procès.