Le rappeur québécois Samir Slimani, vedette de gangsta rap sur le web sous le nom d'artiste Enima, a plaidé coupable jeudi matin à deux chefs d'accusation de non-respect de conditions liées à un dossier de proxénétisme et de traite des personnes toujours en cours en Ontario.

Sa coaccusée Pamela Thomassin a quant à elle plaidé coupable à des accusations plus graves de possession d'une arme à feu prohibée chargée et d'avoir entreposé des munitions prohibées d'une manière négligente. 

L'arme à feu chargée et les munitions ont été trouvées dans sa sacoche, le 30 août 2017, alors qu'elle se trouvait avec Samir Slimani dans un appartement du boulevard Gouin, à Montréal.

Un troisième coaccusé, Ayoub Lakehal, 21 ans, a plaidé coupable à trois chefs d'accusation de possession de fausses cartes de crédit et d'un appareil pour fabriquer de fausses cartes de crédit et de possession simple de cannabis. Les observations sur la peine de Pamela Thomassin et Ayoub Lakehal auront lieu le 26 juin prochain au palais de justice de Montréal.

Samir Slimani, un rappeur populaire sur le web, fait toujours face à cinq chefs d'accusation, dont celui de possession d'une arme à feu prohibée chargée. Son dossier reviendra également en cour le 26 juin prochain. Il devrait alors connaître sa peine pour ses deux non-respects de conditions de remise en liberté. Les parties ont suggéré jeudi un sursis de peine, suivi d'une probation d'un an.

À sa sortie de la salle de cour, le rappeur a interpellé les représentants des médias pour les inciter à faire la publicité de son nouvel album dans leur article. Interrogé sur le contenu de son album, il s'est fait avare de commentaires. « C'est de la musique Enima », a-t-il déclaré, avant d'être invité à quitter les lieux par son avocat Me Lamontagne.

Dans ses chansons, Enima fait l'éloge de l'argent facile et de la domination des femmes. « J'apprends toujours à ma bitch à jamais fuck for the low [pour peu cher]. Si tu veux finir riche, faut pas négocier for the low », dit-il par exemple dans sa chanson For the low.

Enima est très populaire sur YouTube et Spotify. Un de ses plus récents mixtape a atteint le 67e rang du Billboard canadien l'automne dernier. Dans cette chanson, le rappeur évoquait son arrestation par le Service de police de la Ville de Montréal, en 2016.

Samir Slimani a plusieurs antécédents criminels. Il a notamment purgé 30 jours de prison pour non-respect de conditions en 2013.

Martin Chamberland, archives La Presse

Pamela Thomassin