Ernest Murray, cet ancien attaché politique du Parti québécois qui a plaidé coupable à une accusation liée à du financement politique, n'aura pas de casier judiciaire. Un juge de la Cour supérieure lui a accordé mercredi matin une absolution conditionnelle assortie à une probation de six mois.

L'homme de 65 ans a reconnu devant la Cour avoir fourni trois prête-noms à un ingénieur de la firme Roche, en 2008, car il manquait 10 000 $ dans les coffres du parti. Il avait été arrêté en même temps que Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté et quatre autres coaccusés au printemps 2016.

Mercredi matin devant la Cour, M. Murray, 65 ans, a indiqué qu'il désirait voyager au Tibet avec sa petite-fille dans le cadre d'un voyage humanitaire. Un casier judiciaire aurait pu nuire à l'obtention d'un visa pour la Chine.

La Couronne a fait valoir qu'une absolution alimenterait «le cynisme» de la population. Le juge Richard Grenier a toutefois noté que M. Murray avait déjà beaucoup souffert en étant coaccusé auprès de personnes très médiatisées «auxquelles il n'a probablement jamais parlé». Il a accordé à l'accusé une absolution conditionnelle assortie à une probation de six mois.

M. Murray est le premier des sept coaccusés à recevoir une sentence et le seul à avoir plaidé coupable. Il faisait initialement face à cinq chefs d'accusation, dont ceux de fraude, de complot et d'abus de confiance. Elles avaient toutes été retirées, sauf celle d'avoir conseillé à quelqu'un de commettre un acte criminel soit la fabrication et l'utilisation de faux.

Impliqué au Parti québécois depuis 1989 dans la circonscription de Charlevoix, M. Murray a notamment été conseiller de Pauline Marois. Il assure avoir toujours suivi les règles, sauf lors de l'épisode de 2008.