Le Québécois Ismaël Habib, soupçonné d'avoir voulu participer à des activités terroristes, a été la cible d'une opération policière complexe élaborée par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Un policier de la GRC a livré son témoignage, jeudi, au sujet des 22 scénarios utilisés par des agents infiltrés pour piéger l'homme de 29 ans.

Le procès d'Ismaël Habib en était à son neuvième jour, jeudi, au palais de justice de Montréal.

Ses avocats souhaitent contester l'admissibilité de la preuve, suggérant qu'elle a été obtenue par le biais de la technique «Mr. Big», qui consiste pour les enquêteurs à se faire passer pour des criminels.

La Cour suprême avait jugé, en 2014, qu'une telle tactique ne pouvait être utilisée que sous des conditions strictes, suggérant qu'elle produit souvent de fausses confessions.

Ismaël Habib a été accusé en mars d'avoir tenté de quitter le pays afin de participer à une activité terroriste. Cette accusation a été ajoutée au Code criminel en 2013 et est associée à une peine maximale de 10 ans de prison.

Le Québécois est aussi accusé d'avoir fait une fausse déclaration dans le but d'obtenir un passeport. Il était détenu depuis février 2016 à Gatineau, alors qu'il avait été arrêté pour une affaire de violence conjugale sans lien avec les accusations de terrorisme.