Michel Laflamme, reconnu coupable du meurtre au premier degré de sa femme en 1976 après une opération « Monsieur Big », puis libéré en appel, n'a pas à craindre de reprendre le chemin de la prison.

La Cour suprême du Canada a refusé jeudi d'entendre l'autorisation d'appel de la Couronne, ce qui signifie qu'il demeure libre de toute accusation dans ce dossier.

L'homme avait reconnu avoir tué sa femme Carmen Waltz, 23 ans, alors enceinte, le 4 décembre 1976. Il l'aurait étranglée chez lui, puis placée dans sa voiture et amenée, avec sa fille d'un an et demi, dans le stationnement d'un centre d'achat de Beloeil. Il serait parti faire des courses avec son enfant, puis aurait simulé la découverte du corps.

C'est du moins la confession qu'il a faite bien des années plus tard à un policier qu'il croyait être un criminel, en 2007 et 2008.

En Cour, Michel Laflamme affirme avoir menti lors de cette opération « Monsieur Big », parce qu'il était sous l'emprise de la peur. En 2010, il est néanmoins reconnu coupable de meurtre au premier degré sur son épouse. La Cour d'appel renverse ce verdict en 2015 pour abus de procédure, les policiers étant allés trop loin pour lui soutirer des aveux.