Amir El Alfy, ce policier qui avait gardé un Iphone trouvé par terre après une bousculade dans une manifestation du printemps 2012, a reçu sa peine aujourd'hui : une absolution avec don de 1 500 $, qu'il s'est empressé de faire.

Le juge Denis Mondor estime que c'est la peine adéquate pour l'homme de 35 ans, qui est suspendu sans solde de son emploi depuis mai 2012. Il a de fortes chances de ne pas retrouver cet emploi d'ailleurs, a signalé le juge. M. El Alfy était policier depuis dix ans au moment de sa suspension. Il s'est trouvé un emploi dans la vente de voitures depuis. Il a été accusé en 2013. 



En mai dernier, M. El Alfy a plaidé coupable à des accusations de vol (pour le Iphone) et d'importation de substances contrôlées, soit 250 comprimés de Viagra et de Cialis. L'affaire du Iphone est survenue le 19 mars 2012, tandis que les comprimés ont été découverts chez lui, lors d'une perquisition, le 1er mai 2012. M. El Alfy avait un dossier disciplinaire sans tache à ce moment. Mais il était l'objet d'une enquête interne, parce qu'en janvier de la même année, il s'était trouvé dans un bar du Mexique où un policier avait été agressé, après avoir photographié des policiers en compagnie de gens du crime organisé.



M. El Alfy n'a jamais été accusé pour cette agression, mais l'écoute électronique qui le ciblait, a permis de découvrir l'affaire du Iphone. 



«Ça me paie la moitié d'un voyage dans le Sud, juste le téléphone. Je vais l'updater, effacer les données, puis j'aurai un téléphone de 800$», avait-il dit à son amie de coeur au téléphone. Il croyait alors que le téléphone appartenait à un manifestant, mais selon son avocat, Dylan Jones, il été établi plus tard qu'il appartenait à un confrère policier. Le téléphone était tombé par terre lors d'une échauffourée avec des manifestants. L'affaire des comprimés a été découverte plus tard.



Le procureur de la Couronne Me Sylvain Petitclerc suggérait d'imposer des amendes.