Deux hommes accusés du meurtre du fils aîné de la consule du Canada à Miami ont accepté de témoigner au procès de son frère de 15 ans en échange du retrait des accusations de meurtre qui pesaient contre eux.

En vertu d'une entente de plaidoyer, Anthony Rodriguez, 19 ans, et Johann Ruiz-Perez, 21 ans, ont plaidé coupable à des accusations de moindre gravité liées à la drogue. En échange, ils témoigneront au procès de leur coaccusé, Marc Wabafiyebazu.

Ce dernier, le fils de la consule Roxanne Dubé, a été arrêté le 30 mars à l'extérieur d'un appartement où son frère aîné Jean Wabafiyebazu, alors âgé de 18 ans, et Joshua Wright, 17 ans, ont été tués par balle.

Il a plaidé non coupable à une accusation de meurtre prémédité durant la perpétration d'une infraction majeure.

La police soutient que le cadet a admis que son frère et lui s'étaient rendus à cet appartement pour voler un vendeur de drogue, mais que le vol à main armée avait tourné au vinaigre.

Les procureurs ne croient pas que Marc Wabafiyebazu ait tiré ou menacé quiconque, mais la loi de la Floride permet de l'accuser de meurtre s'il faisait partie de l'événement armé dans lequel les adolescents ont été tués.

Des vidéos de surveillance montrent qu'il est resté à l'extérieur jusqu'à ce qu'il entende les coups de feu et se précipite à l'intérieur pour voir ce qui s'était passé.

Un grand jury l'a mis en accusation en tant qu'adulte, ce qui signifie qu'il risque une peine de prison à vie.

Marc Wabafiyebazu s'est vu refuser la libération conditionnelle en mai et demeure en détention jusqu'à son procès, qui devrait avoir lieu à la fin de l'année.

Anthony Rodriguez, un présumé vendeur de drogue, et Johann Ruiz-Perez avaient initialement été accusés de meurtre, des accusations qui ont été retirées en vertu de l'entente de plaidoyer.

Ils ont tous deux été condamnés à passer 364 jours derrière les barreaux, à un camp de réinsertion et à cinq ans de probation.

«Le défendeur accepte de donner un témoignage véridique et de coopérer dans l'enquête sur le meurtre de Jean Wabafiyebazu et Joshua Wright et dans la poursuite de toutes les parties qui ont participé, de quelque manière que ce soit, au meurtre de Jean Wabafiyebazu et Joshua Wright», dit l'entente.

Leurs déclarations ne pourront être retenues contre eux s'ils respectent les termes de l'entente.