Le plus haut tribunal de l'Ontario a maintenu, mercredi, la condamnation pour meurtre non prémédité de l'immigrant afghan accusé d'avoir presque décapité sa femme, qualifiant le crime de meurtre «horrible».

Peer Mohammad Khairi plaidait que le juge qui avait présidé son procès avait commis plusieurs erreurs et avait demandé à la Cour d'appel de l'Ontario d'être jugé de nouveau.

Si un nouveau procès ne pouvait avoir lieu, le père de six enfants, condamné à la prison à vie, souhaitait que sa période d'inadmissibilité à la libération conditionnelle - actuellement fixée à 15 ans - soit réduite à 10 ou 11 ans.

Ses deux demandes ont été rejetées par la cour d'appel, tout comme l'appel de sa peine.

Khairi a avoué avoir tué sa femme en lui tranchant la gorge en 2008. Ce sont les circonstances de son assassinat qui étaient contestées durant le procès, a précisé la cour.

Il a commencé par dire qu'il ne pouvait pas avoir l'intention de commettre un meurtre à cause de problèmes de santé mentale, pour par la suite affirmer qu'il avait commis un crime passionnel, causé par l'attitude et les mots supposément provocants de sa femme, peut-on lire dans le jugement.

Un jury a délibéré pendant trois jours en 2012 avant de trouver Khairi coupable du meurtre non prémédité de son épouse.

L'homme, qui est né en Afghanistan, a immigré au Canada avec sa famille en 2003 après avoir passé 15 ans en Inde.

À son procès, un psychiatre a témoigné qu'il présentait des symptômes de stress post-traumatique, de dépression majeure et d'un certain trouble de la personnalité.

Les jurés ont également entendu que l'homme avait tenté de se suicider six fois et que sa femme avait menacé de le quitter.