Neuf membres de gangs de rues ont été accusés de trafic d'êtres humains et de trafic de drogue par la police de Toronto en lien avec un réseau national de prostitution qui impliquait des adolescentes et des femmes. Un autre suspect est recherché par les autorités.

Les victimes, âgées entre 15 et 33 ans, étaient originaires de l'Ontario, de la Nouvelle-Écosse et de l'Alberta. L'enquêteuse de la police de Toronto Joanna Beaven-Desjardins a indiqué qu'elles avaient été recrutées dans des boîtes de nuit, des écoles, des centres d'hébergement et sur Internet.

Les membres du «Complex Grip Gangster» couvraient leurs victimes de compliments et de cadeaux pour ensuite les manipuler et leur faire croire que la prostitution était une activité prestigieuse et lucrative.

Les femmes devaient prendre de 10 à 15 clients par jour et elles étaient battues si elles ne ramenaient pas suffisamment d'argent.

Les neuf accusés - six hommes et huit femmes dont les âges varient de 18 à 32 ans - font face à 61 chefs d'accusation. Un suspect est toujours en cavale.

Les enquêteurs ont annoncé que des arrestations avaient été effectuées en lien avec deux autres affaires de trafic d'êtres humains.

Une femme de 19 ans a été accusée d'avoir amené une adolescente de 17 ans à se prostituer pendant une période de trois mois, la forçant ensuite à lui remettre l'argent qu'elle avait reçu. Camille Beauséjour aurait aussi menacé la famille de la jeune fille lorsqu'elle avait tenté de se libérer de ce système.

Elle fait face à des accusations de trafic d'êtres humains, d'avoir offert une mineure à des fins de prostitution, d'avoir proféré des menaces et de harcèlement criminel.

Un homme de 20 ans a aussi été arrêté pour avoir contraint une jeune femme de 17 ans à se prostituer et à lui donner les fruits de son travail pendant 16 mois. Sept chefs d'accusation pèsent contre Jemaal Wilson, qui aurait aussi caché ou détruit des documents.