Une femme qui injectait du silicone industriel dans les fesses de ses clientes, une procédure cosmétique tout à fait illégale et dangereuse, a été condamnée à huit ans de pénitencier, jeudi, à Toronto.

En calculant le temps d'emprisonnement qu'elle a déjà purgé, Marilyn Reid, 50 ans, devra demeurer derrière les barreaux pour un autre cinq ans et trois mois.

En rendant sa sentence, la juge Jane Kelly, de la Cour supérieure de justice, a reproché à l'accusée d'avoir blessé, défiguré et mis en danger la vie de ses victimes. Certaines ont d'ailleurs failli en mourir.

Marilyn Reid n'était pas autorisée à faire de la chirurgie esthétique, pas plus qu'elle n'avait le droit de donner des injections.

Mme Reid, qui est originaire de Newmarket, en Ontario, avait plaidé coupable à huit accusations de voies de fait graves, en janvier.

La preuve a démontré que la quinquagénaire utilisait des seringues fixées à un fusil de calfeutrage pour injecter du silicone dans les fesses de femmes dans des chambres d'hôtel ou à leur domicile, entre avril 2011 et mai 2012.

Toutes les victimes sauf une ont subi des conséquences graves pour leur santé. Quatre d'entre elles ont été à l'article de la mort. Certaines ont dû subir de multiples interventions médicales par la suite et de longues périodes d'hospitalisation.

La Couronne, qui réclamait une peine de 10 à 12 ans d'emprisonnement, avait plaidé que l'accusée profitait de personnes vulnérables afin d'en tirer de l'argent.

La Défense réclamait une peine de deux ans et demi, soit l'équivalent du temps déjà passé en détention par Mme Reid.

Lors des représentations sur la peine, Marilyn Reid a offert ses excuses au tribunal, disant ne pas avoir réalisé les conséquences de ce qu'elle faisait et n'avoir jamais voulu faire de mal à qui que ce soit.