Deux personnes accusées d'avoir participé au complot visant à ouvrir le feu dans un centre commercial d'Halifax comparaîtront mardi.

L'Américaine Lindsay Kantha Souvannarath et Randall Steven Shepherd, originaire d'Halifax, sont accusés de conspiration pour une tentative de meurtre. Leurs accusations ont été déposées samedi, le jour présumé de l'attaque au Centre commercial d'Halifax.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait annoncé la veille avoir réussi à déjouer le complot qui aurait pu faire plusieurs morts. Le corps inanimé d'un autre suspect a été retrouvé chez lui, vendredi.

L'identité du complice décédé est demeurée secrète puisque l'Équipe d'intervention en cas d'incident grave de la Nouvelle-Écosse enquête sur les circonstances de sa mort.

Les enquêteurs ont indiqué qu'ils ne dévoileraient pas son nom, mais certains médias l'ont identifié comme étant James Gamble, âgé de 19 ans.

Certains de ses voisins ont confirmé qu'il s'agissait bien de lui, mais La Presse Canadienne n'a pas pu authentifier ces informations hors de tout doute.

Sur un réseau social, M. Gamble aurait partagé des photos d'armes, des symboles nazis et d'autres images en lien avec la tuerie à l'école Colombine, aux États-Unis, survenue en 1999. Le 5 février dernier, un autre compte qui appartiendrait au jeune homme aurait mis en ligne une photo qui faisait référence à l'attaque qui allait vraisemblablement être perpétrée le jour de la Saint-Valentin.

Par ailleurs, le service de police de Geneva, en Illinois, d'où provient l'accusée, Mme Souvannarath, a indiqué qu'il serait en contact avec la GRC et la police d'Halifax quant à une perquisition qui a été effectuée à sa résidence, vendredi.

La commandante de patrouille Julie Nash a confirmé que la jeune femme n'était pas connue des milieux policiers de l'Illinois. Ron Pritchard, du collège Coe en Iowa a indiqué dans un courriel qu'elle détenait un baccalauréat en création littéraire et anglais.

Un homme qui a fréquenté MM. Gamble et Sherpherd - qui seraient des amis proches - a affirmé qu'ils ne lui avaient jamais parlé d'armes à feu.

«Je n'ai jamais entendu l'un d'eux discuter de fusillade ou de meurtre», a confié Vincent Appleton à La Presse Canadienne. Il a d'ailleurs confirmé que les images apparaissant sur le réseau social étaient bien celles de M. Gamble.