L'entreprise Julia Wine n'a finalement pas contrevenu aux règles de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) en montrant un père Noël noir consommant de l'alcool dans une série de trois publicités qui lui ont été refusées en décembre dernier.

Dans une décision rendue mercredi, le tribunal de la Régie donne raison à l'importateur de vin québécois, qui contestait la décision prise par la RACJ en décembre dernier.

La RACJ estimait que Julia Wine contrevenait au Règlement sur la promotion, la publicité et les programmes éducatifs en matière de boissons alcooliques en faisant allusion à un personnage fictif ou réel associé à des mineurs - comme le père Noël.

Dans le document de 17 pages, le tribunal de la Régie reconnaît toutefois qu'il est possible qu'un enfant en arrive à la conclusion que le personnage vêtu d'un costume de père Noël ne soit pas le «vrai père Noël».

Il estime ainsi que les publicités de Julia Wine ne contreviennent pas à la réglementation puisqu'elles ne s'adressent pas «à une personne mineure ou n'incitent pas une personne mineure à consommer des boissons alcooliques».

En plein débat sur le projet de charte des valeurs québécoises, les trois vidéos de l'importateur de vin montraient - en plus du père Noël noir - des hommes notamment déguisés en prêtes et en rabbins consommant ses produits.

Les publicités se disaient «100% laïque», ce qui semblait être un clin d'oeil au débat sur la laïcité qui faisait rage au Québec.

La RACJ n'a pas voulu commenter la décision de son tribunal.