Richard Henry Bain, accusé en lien avec l'attentat mortel du Metropolis, ne veut plus de l'aide de l'État pour payer ses frais d'avocat. Il les assumera lui-même. C'est ce que son nouvel avocat, Me Marcel Guérin, a fait valoir vendredi matin devant le juge Guy Cournoyer.

M. Bain renonce donc à la requête Robowtham qui lui avait été accordée. Celle-ci avait la particularité d'être un prêt. Or, les modalités de cette entente ne faisaient pas l'affaire de la défense. «Cela allait appauvrir M. Bain de façon totale. Il est obligé de vendre ses chalets, s'ils ne sont pas vendus au bout de deux mois, un agent du bureau du Procureur général sera nommé en charge, et M. Bain devra le payer 56$ de l'heure pour trouver un agent d'immeuble. Au bout de deux mois si les chalets ne sont pas vendus le prix baisse. Au bout de deux autres mois, le prix baisse encore», a expliqué Me Guérin, avant de dire qu'il y avait aussi de nombreuses autres exigences administratives.

«L'administration aurait été pénible, j'aurais passé la moitié de mon temps à m'occuper d'administration et demander des permissions. Ce n'est pas mon rôle. Mon rôle c'est de défendre M. Bain.»

Le procès devant jury de M. Bain commencera vers la fin janvier. Il sera présidé par le juge Guy Cournoyer. C'est Me Matthew Ferguson qui occupe pour la Couronne. Me Guérin, pour sa part, est assisté de Me Réginal Victorin. M. Bain fait face à plus de 15 chefs d'accusation, mais ceux-ci seront séparés et il ne sera jugé que pour le meurtre et les tentatives de meurtre lors de son procès. C'est ce que le juge Cournoyer a proposé, et Me Guérin était d'accord. Ce qui suppose que les chefs ayant trait aux possessions d'armes et incendie criminel feraient l'objet de procédures ultérieurement. 

Rappelons que M. Bain, 63 ans, est accusé du meurtre du technicien de scène Denis Blanchette, et de tentatives de meurtres, notamment à l'égard d'un autre technicien de scène, Dave Courage, qui a été gravement blessé. Les crimes reprochés se sont produits à la porte du Metropolis, le 4 septembre 2012, alors que Parti Québécois fêtait sa victoire électorale.