Chantal Mino, une ex-psychoéducatrice qui a entrepris une croisade contre la DPJ et inondé le système judiciaire de recours échevelés, a été déclarée plaideuse quérulente, cette semaine. Son compagnon de combat, Adam Richard, porte désormais la même étiquette.

Cette décision rendue par la juge de la Cour supérieure Johanne St-Gelais, signifie que Mme Mino et M. Adam ne pourront plus déposer de recours judiciaires aux greffes de la Cour supérieure et de la Cour du Québec, que ce soit en chambre criminelle ou civile, à moins d'avoir obtenu l'accord du juge en chef. La même interdiction s'applique pour les tribunaux administratifs.

Guérilla 

Mme Mino, une psychoéducatrice qui travaillait pour la Commission scolaire de la Pointe-de-l'île, a perdu son emploi et été radiée provisoirement de son ordre professionnel, en raison de son comportement. Depuis quelques années, la femme livre une véritable guérilla à la DPJ, et à ceux qui se mettent en travers de son chemin. M. Adam est du même combat, et tous deux sont très actifs sur le web. Ils ont aussi tenté d'intervenir dans des causes entendues en Cour supérieure. Ils soutenaient que leur statut de «fiduciants de l'Association internationale des droits de l'enfant et de sa famille», leur permettait d'agir en tant que procureurs à une partie, a relevé la juge ST-Gelais. 

L'AIDEF est une association fondée par Mme Mino et M. Adam, qui a été immatriculée en juillet dernier.

Requête en annulation des chefs d'accusation, requête en arrêt habeas corpus, requête en certiorari, requête en mandamus, requête en arrêt des procédures abusives, requête pour déposer des plaintes privées, ne sont que quelques-uns des recours présentés par Mme Mino et M. Adam.

Me Julien Beauchamp-Laliberté qui agissait comme procureur de la Couronne dans cette affaire, a  fait valoir devant la juge que l'homme et la femme utilisaient le système judiciaire de manière excessive, qu'ils tenaient des propos vexatoires et qu'il n'y aurait pas de fin. La juge est du même avis.

En liberté

Il est à noter que Mme Mino et M. Adam ont été accusés de harcèlement à l'égard de personnes liées au système judiciaire, suite à une intervention de leur part au palais de justice de St-Jérôme. Après, ils ont été accusés de ne pas avoir respecté un engagement et d'avoir omis de se présenter à la Cour. Ils sont restés détenus pendant environ trois mois et ont obtenu leur liberté sous cautionnement tout récemment. Leur procès pour harcèlement devrait se tenir en octobre.