Le dossier de voies de fait et d'agression sexuelle du sénateur Patrick Brazeau a été reporté au 9 octobre prochain, au Palais de justice de Gatineau lundi matin. 

Les avocats de l'accusé, qui n'était pas lui-même présent, ont fait valoir à la juge Lyne Landry qu'ils avaient besoin de plus de temps pour analyser des éléments de preuve réclamés aux procureurs de la Couronne la semaine dernière. 

Le procureur qui pilote le dossier pour la poursuite, Sylvain Petitclerc, n'a pas dissimulé son impatience devant cette de deuxième demande de remise obtenue par la partie adverse. 

« C'est une conclusion à laquelle la plupart des gens pourraient en venir », a-t-il répondu lorsqu'un journaliste lui a demandé si les avocats du sénateur Brazeau essayaient de gagner du temps. 

Me Petitclerc a dit espérer qu'une date de procès sera fixée à la prochaine occasion, en octobre. « C'est ce que je souhaitais pour ce matin », a-t-il souligné.

Les avocats du sénateur Brazeau ont décliné les demandes d'entrevue des nombreux représentants des médias qui étaient présents au Palais de justice. Ils avaient déjà réclamé une remise des procédures en mars, au motif que l'ensemble de la preuve ne leur avait pas encore été dévoilé. 

Patrick Brazeau a été arrêté et détenu à Gatineau en février. Il a plaidé non coupable à des accusations de voies de fait et d'agression sexuelle le lendemain et a été libéré sous caution. 

Ces évènements lui ont valu d'être expulsé du caucus du Parti conservateur et suspendu du Sénat.  

Le plus jeune sénateur de l'histoire canadienne est aussi visé par le scandale des dépenses qui éclabousse certains de ses collègues, dont Mike Duffy. Tous deux ont été nommés à la Chambre haute par Stephen Harper. 

Le comité de régie interne a ordonné à M. Brazeau il y a quelques semaines de rembourser près de 50 000 $ en frais de subsistance réclamés en trop. Mais il conteste cette ordonnance et fait valoir que les règles n'étaient pas assez claires.