La chambre hyperbare qui se trouvait dans la maison de la rue de l'Adjudant a été achetée au printemps 2008 par Adèle Sorella, au coût de 23 000 dollars. Son mari, le mafioso Giuseppe De Vito, était en cavale depuis un an et demi à ce moment.

C'est ce qui se dégage des témoignages rendus ce matin au procès d'Adèle Sorella, accusée des meurtres prémédités de ses deux filles. Amanda, neuf ans, et Sabrina, huit ans, ont été trouvées mortes l'après-midi du 31 mars 2009, dans la salle de jeu du domicile familial, à Laval. 

Elles ne montraient aucune trace de violence et n'ont pas été empoisonnées non plus. On ignore pour le moment si la chambre hyperbare a joué un rôle dans leur mort, mais l'appareil a été au coeur de l'interrogatoire du couple formé par Felicia Gramiero et Gianni Gallo ce matin.

Ces derniers possèdent une chambre hyperbare à la maison depuis plusieurs années pour traiter leur fille qui souffre de paralysie cérêbrale.

En 2004, Giuseppe De Vito est entré en contact avec eux pour s'informer de ce genre de traitement pour sa fille Sabrina, qui souffrait d'arthrite juvénile. M. De Vito a commencé à aller faire des traitements avec sa fille chez le couple, qui résidait à Montréal-Nord. Il y allait trois fois par semaine et entrait dans la chambre hyperbare avec sa fille Sabrina, qui avait deux ou trois ans à ce moment. Le traitement durait un peu moins de deux heures. Cela a duré onze mois. L'état de Sabrina s'est amélioré et les traitements ont cessé.  

En 2008 Mme Sorella a acheté une chambre hyperbare parce que l'état de Sabrina s'était détérioré. Elle l'a payée en argent comptant. C'est Gianni Gallo qui est allé installer l'appareil chez Mme Sorella et qui lui a expliqué le fonctionnement.

Le procès se poursuit cet après-midi à Laval.