Deux hommes ont été arrêtés dans la nuit de lundi dans l'est de Montréal par la police qui les soupçonne d'avoir fait voler un drone dans les environs de l'Établissement de détention de Rivière-des-Prairies situé sur l'avenue Armand-Chaput, entre les boulevards Henri-Bourassa Est et Maurice-Duplessis.

L'arrestation des deux suspects âgés de 38 et de 42 ans a été faite par des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) après que des agents correctionnels de l'établissement de détention aient aperçu l'objet volant vers 1 h.

Un périmètre de sécurité a été érigé et l'escouade canine a été déployée. Peu après, les deux hommes ont été localisés dans un secteur boisé situé près de la prison. Ils étaient en possession d'un drone et d'un paquet qui contenait au moins un téléphone cellulaire et une pile de recharge.

Le SPVM a transmis l'enquête aux policiers de Mascouche de l'escouade des crimes majeurs de la Sûreté du Québec (SQ) puisque tout indique que les malfaiteurs visaient un centre de détention géré par le ministère de la Sécurité publique du Québec.

Au lever du jour, la SQ était incapable de dire si les deux malfaiteurs étaient parvenus à livrer avec succès des objets ou substances sur le terrain de l'établissement carcéral. De minutieuses vérifications étaient en cours sur le terrain de l'établissement et dans les environs.

Le sergent Daniel Thibodeau, de la Sûreté du Québec, signale qu'il est fréquent que des drones soient aperçus dans le ciel entourant les centres de détention, mais qu'il est assez rare que des suspects puissent être mis en état d'arrestation. À cet égard, il a souligné la rapidité et l'efficacité de l'intervention de ses collègues du SPVM.

Les deux suspects ont été formellement identifiés et ont été remis en liberté quelques heures après leur arrestation. Le matériel qui était en leur possession a été saisi et sera analysé.

La SQ ignore encore la nature des accusations qui pourraient être portées contre les deux hommes. Les règlements fédéraux qui régissent le vol de drones et les articles du Code criminel seront étudiés par les enquêteurs.