Des tests seront pratiqués sur le corps d'un grizzly afin de déterminer pourquoi l'animal a tué une femme et son bébé, plus tôt cette semaine au Yukon.

La porte-parole d'Environnement Yukon, Roxanne Stasyszyn, espère que cet examen permettra de comprendre ce qui a poussé l'ours brun à attaquer Valérie Théorêt, âgée de 37 ans, et sa fille de 10 mois, lundi, près de leur cabane dans une concession de piégeage de la région de Mayo, à 400 kilomètres au nord de Whitehorse.

En rentrant à la cabane ce jour-là, le conjoint de Mme Théorêt a aussi été attaqué par le grizzly, mais il a pu abattre l'ours, avant de découvrir les deux corps.

Des experts ont suggéré que Mme Théorêt a pu surprendre le grizzly d'un peu de trop près, accidentellement, ou alors que l'ours brun, blessé ou malade, a pu craindre de devenir une proie - la nécropsie permettra de vérifier son état de santé.

Mme Stasyszyn a indiqué que son ministère, le bureau du coroner et la Gendarmerie royale du Canada poursuivaient leur enquête. Environnement Yukon s'engage à fournir plus de détails dès la fin des tests pratiqués sur l'animal.

Une cérémonie commémorative pour Mme Théorêt et sa fille, Adèle Roesholt, était prévue jeudi à l'Association franco-yukonnaise de Whitehorse. La femme originaire du Québec enseignait le français dans une école primaire locale et elle était active au sein de l'association et de la communauté de Whitehorse.

Les grizzlys qui vivent dans le Nord sont généralement déjà en hibernation à cette période-ci de l'année, mais selon Mme Stasyszyn, il n'est pas rare de voir des ours bruns en novembre, en décembre et même en janvier. « Le climat joue un rôle (dans l'hibernation), et l'hiver est relativement doux cette année. Ce n'est donc pas inhabituel de voir des ours en ce moment », a-t-elle précisé.